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 Portrait de salsero/ra (6)

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AuteurMessage
Nadielle93

Nadielle93


Nombre de messages : 63
Localisation : Tremblay-en-France
Date d'inscription : 31/07/2006

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MessageSujet: Portrait de salsero/ra (6)   Portrait de salsero/ra (6) Icon_minitimeLun 5 Nov - 23:40

Le radin

C'est un principe chez lui : il ne dépensera pas le moindre centime pour danser la salsa.

D'abord, pour apprendre les bases de la salsa, il a fait tous les cours d'essais gratuits de toutes les écoles de danse de sa région.
Une fois cette solution épuisée, il a appris par personne interposée, c'est-à-dire qu'il s'est lié d'amitié avec un élève très régulier d'un cours, et celui-ci lui apprend des passes en privé.

Il ne va danser que dans les endroits où l'entrée est libre et où ni vestiaire, ni boisson ne sont obligatoires. Il emmène sa bouteille d'eau dans son sac de sport et quand il a soif, il se planque dans un coin de la salle pour avaler furtivement une gorgée d'eau.
Quand un de ses endroits préférés devient payant, il hurle son mécontentement sur le forum parissalsa... et ne remet jamais les pieds dans l'établissement en question.

Quand il va à la Coupole (100 F l'entrée), c'est parce qu'il a gagné une invitation gratuite avec Radio Latina ou Cityvox. Dès 22 heures il y est, et fait le pilier de bar pendant l'Happy Hour.

Le summum pour lui, ce sont les soirées sur les quais. Non seulement c'est gratuit, mais il peut boire les boissons apportées par les autres (bien sûr, lui n'en amène jamais).

Bref, si vous êtes un Gargamel, ne comptez pas sur lui pour faire prospérer vos affaires...

La Machine à Danser

La Machine à Danser danse la salsa tous les soirs de la semaine ; et le dimanche, si elle peut cumuler un après-midi ET une soirée de salsa, elle est contente.

Dès la 1ère seconde du 1er morceau de musique, avec ou sans danseur, la Machine à Danser se jette sur la piste et se donne à fond, comme si elle n’avait pas dansé depuis 10 ans.

La Machine à Danser enchaîne danse sur danse, même si la musique ne lui plaît pas. Si la piste est bondée, elle trouvera quand même 3 cm2 pour gigoter, quitte à jouer un peu des coudes.

Lorsqu’elle sent une toute petite fatigue venir, elle se vexe intérieurement et danse de plus belle. Non, ça, jamais la Machine à Danser n’ira s’asseoir, c’est une question d’amour-propre.

La Machine à Danser ne s’arrête jamais pour boire (ce serait du temps de danse gaspillé). Elle n’en a pas besoin, car avant de venir danser elle a bu 4 litres d’eau pour ne pas tomber raide morte de déshydratation.

En fin de soirée, les autres danseurs, usés, la regardent en se demandant : " Mais elle est montée sur pile ou quoi ? "

Quand le DJ arrête la musique, La Machine à Danser ne comprend pas. Elle ne s’est pas rendu compte qu’il n’y a plus qu’elle sur la piste et qu’il est 5 h du mat.

Précision : La Machine à Danser ne commence jamais sa journée de boulot avant 11 h 30…

Le Blasé

Le Blasé n’arrive plus à trouver un cours de salsa qui lui plaise : il a suivi les cours de toutes les écoles, a pratiqué tous les styles de salsa, a répondu présent à tous les stages et a visionné toutes les vidéo salsa du Web.

Selon lui, aucun professeur n’est à la hauteur. Quand on lui parle d’un nouveau prof, il le critique déjà alors qu’il ne le connaît pas encore. Pourtant, le Blasé va quand même aller tester son cours, histoire de pouvoir le critiquer un peu plus devant ses élèves.

Quand il assiste à une démonstration de salsa faite par des danseurs hyper-doués, le Blasé va s’approcher de spectateurs admiratifs et leur dire que les danseurs n’étaient pas bien en rythme, qu’ils n’ont rien fait de vraiment nouveau, qu’ils n’ont pas une bonne technique ou que leur tenue vestimentaire ne casse rien, et qu’il a vu beaucoup mieux à PortoRico ou à Cuba.

Le Blasé n’achète plus de disques de salsa, car toutes les musiques se ressemblent et tous les chanteurs ont le même type de voix.

Le Blasé a dansé dans tous les endroits salsa possibles, mais aucun ne lui plaît vraiment. Quand il repère un client " régulier " d’une boîte salsa, il va lui demander dédaigneusement pourquoi il vient ici toutes les semaines, qu’est-ce qu’il peut bien trouver à cet endroit où la piste est petite, où il fait chaud, où le DJ est nul, où les danseuses ne savent pas bouger, où la musique l’endort etc… Lui connaît des endroits bien plus agréables à Rome en plein air.

Quand il va danser, le Blasé n’est jamais content :

soit il y a trop de monde, soit il n’y en pas assez,
soit il fait trop chaud, soit la clim le fait frissonner,
soit le son lui casse les oreilles, soit il n’entend pas la musique
soit la parquet glisse, soit ses semelles s’accrochent sur le sol…
Mais… pourquoi ne se met-il pas au tango argentin ?

La Transsexuelle

Si, si, si, c’est un fille, je vous assure. Remarquez, on pourrait franchement s’y tromper : contrairement aux autres individus de son sexe,

La Transsexuelle n’accorde pas le moindre regard aux danseurs masculins sans partenaire
La Transsexuelle a retenu le nom de toutes les passes (en cela, sa mémoire est largement supérieure à celle des représentants du sexe opposé)
La Transsexuelle ne ressemble en rien à la Salsera Sexy et Canon (elle porte toujours des pantalons informes)
La Transsexuelle est hyper-concentrée et ne dit pas un mot en dansant
La Transsexuelle danse avec une autre fille.
Dans son passé, lorsqu’elle prenait des cours de salsa, la Transsexuelle était systématiquement celle qui faisait fuir les garçons (on n’a jamais su pourquoi). A force d’être seule, résignée (et surtout pour se passer le temps pendant les cours), la Transsexuelle s’est astreinte à apprendre les pas en fille et en garçon.

Une fois " adulte " en salsa, la Transsexuelle s’est lancée dans les soirées, mais là, horreur, le supplice a continué, toujours pas d’invitation de la part de ces messieurs (et on n’a jamais su pourquoi non plus).

Comme elle n’est pas du genre à se morfondre, la Transsexuelle a pris le taureau par les cornes et a décrêté que désormais, elle serait Danseur.

Souvent, la Transsexuelle s’obstine à danser en rueda, ce qui en perturbe beaucoup le déroulement : les danseuses " normales " tombant sur elle après un " Dame " ont subitement un doute (me serais-je trompée ?, se disent-elles). Le pire, c’est le " ocho " après le " al medio " : là, plus personne ne sait où il habite, qu’il soit danseur ou danseuse.

Si par bonheur (ou malheur ?), un danseur (un vrai) invite la Transsexuelle, il s’en souvient toute sa vie, ou plutôt, ses bras s’en souviennent. En effet, la Transsexuelle a perdu l’habitude de se faire guider (en fait, elle n’a jamais su ce que c’était) et oppose donc une résistance forte, quoique inconsciente, aux initiatives du danseur. D’ailleurs, la Transsexuelle ne ressent aucun plaisir à danser avec le sexe opposé, elle qui a l’habitude de décider de tout.

Mais rendons à la Transsexuelle ce qui est à la Transsexuelle : elle contribue à l’équilibre des soirées et permet aux filles en sur-nombre de faire moins tapisserie. C’est donc un être louable, en général de bonne volonté, et surtout, indispensable à la survie de l’espèce Salsera.

La salsera de Province

La Salsera de Province se sent seule. A chaque fois qu’elle se connecte sur le forum parissalsa, elle a un petit pincement au cœur. On y parle souvent de la Pach, des quais, de la casa et autres lieux qui restent pour elle des noms obscurs qui n’évoquent rien. Tout cela est si loin !

Dans le meilleur des cas, si elle habite une grande ville, la salsera de Province peut danser dans une seule boîte de nuit (située à 50 km) qui propose une soirée salsa une seule fois par semaine. Et c’est là qu’elle mesure tout l’écart qu’il peut y avoir entre Paris et la Province, car attention, en Province, une soirée salsa, ça veut dire 25% de salsa, 50% de zouk et 25% de disco-latino.

Et dans la " soirée salsa ", elle retrouve systématiquement les 3 seuls danseurs de la région qui connaissent cette danse. Et elle va passer la soirée à faire les 10 mêmes passes qu’ils connaissent à eux 3.

Alors au bout d’un certain temps, la salsera de Province décide de salsifier sa région. Elle crée une association où elle va donner des cours de salsa. Tâche non aisée car elle-même ne connaît que 15 passes, donc son répertoire va être vite épuisé. Qu’à cela ne tienne, elle ira à la Capitale suivre un maximum de stages, quitte à y consacrer tous ses jours de RTT.

Motivée, la salsera de Province fait même venir un professeur de La Capitale pour un stage dans sa région. Elle est obligée de casser les prix et de puiser dans sa propre réserve pour financer le déplacement dudit professeur, car si elle propose un stage à plus de 50 centimes l’heure, les autochtones ne viendront pas, c’est évident.

La salsera de Province organise une fois par mois des vraies soirées salsa, où, en général, elle n’arrive pas à faire venir plus de 25 personnes… dont les 3 salseros déjà cités plus haut (c’est sûr qu’elle aurait plus de succès en organisant une soirée choucroute ou des rifles)...

La Salsera de Province est toute excitée lorsqu'elle monte à La Capitale pour un congrès de Salsa ou pour sa 1ère soirée à la Pach. Elle en prend plein les yeux sur place mais n'ose danser avec personne… car elle prend en pleine figure la faiblesse de son niveau.

Pourtant elle progresse pendant son séjour à Paris, et sur le chemin du retour, elle est décidée plus que jamais à tout péter chez elle : en plus des cours de son assoc, elle va former une troupe, donner des spectacles, multiplier les soirées... et peut-être même organiser son propre Congrès. Mais 3 jours après son retour dans son trou perdu, elle déprime.

La Salsera de Province, c'est un peu un caliméro loin de sa famille.

Au bout de 2 ou 3 ans, on ne trouve plus trace de la Salsera de Province…. Elle est montée à la Capitale.

Le Mufle

Le Mufle est l’opposé du Bon Danseur Gentil. Il n’a pas d’état d’âme. Non seulement le Mufle est une synthèse vivante du Danseur Fou, du Blasé, du Danseur-qui-ne-sourit-jamais, du Maestro, du Radin, des Dents de la Mer, de la Tornade et de la Star (version masculine), mais en plus il présente les stigmates suivants :

Quand le Mufle aperçoit une danseuse de sa connaissance, il va l’inviter sans prendre la peine de lui dire bonjour au préalable. Mais à y réfléchir, l’expression " inviter " n’est pas du tout appropriée : le Mufle ne demande pas son avis à la danseuse, il lui prend la main et l’amène d’office sur la piste.
Si le Mufle sait que sa danseuse préfère la salsa cubaine, il lui impose la portoricaine (ou vice-versa).
Si une fille a le malheur d’inviter le Mufle, le Mufle va la déshabiller du regard, la jauger de haut en bas, et s’il juge qu’elle n’est pas le sosie de la Salsera Sexy et Canon, il lui assène un râteau sans appel. Puis, sous les yeux de la fille, il va sans complexe inviter la Salsera Sexy et Canon (enfin, inviter… cf. plus haut)
Lorsque l’envie de fumer le prend, le Mufle va se planter au bord de la piste, allumer sa clope et asphyxier les pauvres salseros en œuvre qui ont le malheur d’être à côté de lui. Remarquez, l’expression " au bord de la piste " n’est pas non plus appropriée, car le must pour le Mufle, c’est de trouver un autre Mufle avec qui fumer et discuter, et le meilleur endroit pour cela, c’est bien sûr le milieu de la piste, là où les non-Mufles se démènent.

Le Mufle est lunatique et redoutable. Il peut très bien avoir royalement ignoré pendant un an une danseuse qu’il voyait chaque semaine sur les pistes, et un beau jour, la considérer comme la meilleure proie de la soirée (cf. les Dents de la Mer). La particularité du Mufle, c’est qu’il a mis au point sa technique de drague en s‘inspirant d’un autre animal : le python (il étouffe peu à peu sa proie). Démonstration : le Mufle danse une première fois avec la fille, et quand la musique se termine, il maintient sa main dans la sienne, ne lui laisse pas la plus infime chance d’être invitée par un autre danseur, et enchaîne danse sur danse. Si la fille prétexte qu’elle est fatiguée et va s’asseoir, il va s’installer à la même table qu’elle et lui tenir la conversation sans la laisser parler. Si la fille fuit aux toilettes pour respirer un peu, il va l’accompagner jusqu’à l’entrée et guetter sa sortie. Seule issue pour la proie : asséner à son tour un râteau mortel en lui disant qu’elle est mariée au Roi de la Piste.

La race du Mufle, contrairement à celle de la Transsexuelle, n’est pas indispensable à la survie de l’espèce Salsero. Si vous en rencontrez un troupeau, vous pouvez l’exterminer… sans état d’âme.

La Chasseuse

La chasseuse se décline en deux types : la Chasseuse-dragueuse et la Chasseuse-danseuse. Nous passerons rapidement sur le premier type. La Chasseuse-dragueuse a appris à danser la salsa dans un unique but : avoir des atouts pour séduire et se taper un maximum de salseros. Vous pouvez aisément imaginer son portrait.

Observons le spécimen du 2ème type, dont le comportement est beaucoup plus riche et intéressant, et que nous appellerons par commodité la Chasseuse (tout court).

La Chasseuse est souvent plutôt bonne danseuse, mais elle ne se fait jamais inviter par un garçon. Et pour cause, c’est elle qui invite. Toujours. En effet, la Chasseuse ne veut pas dépendre du bon vouloir de ces messieurs, car elle ne supporte pas de voir les autres filles danser alors qu’elle-même fait tapisserie.

La Chasseuse est calculatrice. Lorsqu’elle arrive dans une soirée, son ordinateur interne évalue immédiatement la quantité de danseurs invitables (c’est-à-dire bons danseurs -tant qu’à faire, puisque c’est elle qui les choisit, elle ne va pas en inviter des mauvais).

Si le résultat de l’évaluation est inférieur au seuil de 10, la Chasseuse part œuvrer dans un autre lieu.
Dans le cas contraire, la Chasseuse commence… à chasser.
La proie préférée de la Chasseuse, c’est évidemment le Bon Danseur Gentil. Mais comme c’est un peu trop facile pour elle, la Chasseuse s’attaque aussi à d’autres gibiers. Certains lui donnent du fil à retordre, mais imaginez sa jubilation lorsqu’elle arrive à détourner une composante d’un Binôme !

La Chasseuse est incapable de vous dire comment les chansons se terminent. En effet, quand elle danse et sent la fin d’une salsa approcher (pour ça, elle a de l’instinct), elle se déconcentre totalement de la danse et de la musique pour se consacrer de nouveau à la chasse : elle repère sa future victime, et pour être sûre que celle-ci ne s’échappera pas, elle tire plus ou moins son partenaire du moment vers la proie, tout en continuant de danser. Technique d’approche INFAILLIBLE.

Le seul problème que rencontre la Chasseuse, c’est que certaines danseuses finissent par comprendre sa stratégie… et font pareil qu’elle. La Chasseuse est alors contrainte de changer de territoire.
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